Gilles BOISVERT

Dès le départ, le rapport de Gilles Boisvert à la création artistique s’inscrit dans une nécessité physique de confrontation avec la surface blanche du support, dans le geste qui envahit et parcourt l’espace pour y transcrire des idées, des émotions. D’abord séduit par les tracés délibérés des calligraphies orientales, il s’intéresse ensuite à la peinture gestuelle des artistes dominants de la scène new-yorkaise. La peinture est alors le sujet même de l’œuvre : les coups de brosse qui marquent la toile, la couleur qui éclabousse et dégouline, les traces d’écritures sont les réels éléments constitutifs du tableau.

Mais c’est aussi très tôt au début de sa carrière que Boisvert manifeste un souci pressant d’inscrire son travail d’artiste dans la trame de la réalité sociale. Au cours des années 60, c’est toute la société québécoise, comme ailleurs dans le monde, qui est en mouvement et Boisvert s’étonne que cela soit absent de l’art d’ici. Il absorbe alors l’influence des “pop-artists” américains qui observent le monde à leur manière. Tout en conservant le geste énergique, la spontanéité et l’improvisation, il introduit des éléments de figuration dans ses tableaux par l’utilisation de collage et du report photographique. S’établit alors un cheminement dans l’exploration picturale où se côtoient et souvent se fondent les contenus thématiques issus d’une réflexion sur l’état de la société et le traitement plastique où persiste et même s’intensifie la gestuelle. Projetant des images tirées de l’actualité, il évoque et dénonce l’éparpillement de la société de divertissement, de la consommation et de la violence. […]

On aurait pu croire que le passage à la technologie numérique allait faire disparaître la gestuelle dans l’œuvre de l’artiste, il n’en est rien. À l’aide de logiciels spécialisés, il peut en effet arriver à inscrire le geste comme s’il utilisait un pinceau. En témoigne, une série d’estampes récentes où s’impose une apaisante harmonie entre le ciel, la mer, la nature et les commentaires plastiques des gestes enlevés de l’artiste.

Né à Montréal en 1940, Gilles Boisvert a suivi les cours de l’École des beaux-arts de Montréal, en 1958 et 1960, avant d’étudier la gravure auprès d’Albert Dumouchel, de 1961 à 1964. Ses œuvres ont été présentées dans de très nombreuses expositions individuelles au Canada et aux États-Unis et ont fait partie de nombreuses collections publiques et privées importantes au pays et à l’étranger.

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Apprenez-en plus sur l’artiste:
La fabrique culturelle : « Gilles Boisvert »
La fabrique culturelle : « Gilles Boisvert sur fond noir »