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Communiqué | Pour diffusion immédiate

Du 9 août au 16 septembre, la Galerie Bernard est fière de présenter pour la première fois une exposition solo de l’artiste Carole Baillargeon Jouer, sans gagnant, ni perdant. Regroupant une sélection d’oeuvres parmi trois ensembles récents, l’exposition s’articule autour du thème de la représentation du corps humain. Des impressions numériques de la série Cultiver le sport, des pyrogravures sur papier fait main de l’exposition Été Paysages-Vêtements, et des sculptures textiles de l’installation Ainsi… sont présentées.

Les impressions numériques de la série Cultiver le sport suggèrent, malgré son absence, le corps sous différentes formes et textures mettant de l’avant diverses interrelations humaines, tout comme: l’amour, l’affrontement ou la dépendance. Sorties de leur contexte, ces silhouettes en action nous racontent une nouvelle histoire entre la violence des scènes de sport et l’intimité de leur mouvement.

Les pyrogravures réalisées sur papier artisanal font partie de l’installation Été Paysages-Vêtements. De jeunes modèles sont représentés par un jeu de textures et de couleurs. Carole Baillargeon met ici en lumière la relation qui unit l’individu à son cadre de vie, en évoquant l’importance du vêtement. À la fois matière et structure formelle, l’habit témoigne de l’humain et de sa capacité à s’adapter aux contraintes de l’environnement.

Le projet Ainsi… présente de réels ciseaux ou d’anciens outils, recouverts de fragments de tissu qui ont ensuite été reprisés à la main. L’oeuvre incarne le double rôle de victime et de bourreau; elle souligne le changement des conditions de travail dans un monde où l’automatisation prend de l’ampleur. Étrange, imparfait mais magnifique, chaque assemblage prend la forme d’une figurine porteuse de temps et de mémoires.

L’ensemble des oeuvres tirées de ces trois séries, présentées à la Galerie Bernard, partage une approche ludique et singulière: jeux d’associations, de rôles, de transpositions, de couleurs et de textures. L’importance accordée à la matière et au processus de fabrication s’inscrit ici dans le renouveau contemporain de l’art textile et de la sculpture. Ainsi, l’importance du geste manuel, du rapport à la technique et du travail de la matière est soulignée. Cela se concrétise par une pratique artistique hybride, mêlant arts visuels, métiers d’art et scénographie. L’artiste, avec sa grande sensibilité poétique, explore l’expérience humaine à l’aide de différents médiums, sollicitant constamment le sens du toucher. Face à l’oeuvre de Carole Baillargeon, le spectateur est amené à se questionner sur le rapport intime que l’Homme entretient avec son environnement et son Histoire.

Depuis une trentaine d’années, la pratique de Carole Baillargeon est reconnue au Québec, en Amérique et en Europe. De nombreux prix et bourses ont encouragé et soutenu sa démarche artistique. Elle a reçu le prix Hommage en métiers d’art en 2016, elle a aussi été primée en 2000 pour le rayonnement international de ses oeuvres lors des Galas des prix Excellence Arts et Culture pour les régions de Québec et Chaudière-Appalaches. Elle a remporté le premier prix Ville de Québec de la Biennale Découverte, en 1993. Une scolarité de doctorat en études et pratique des arts à l’UQÀM, une maîtrise en arts visuels, spécialité arts textiles, et un baccalauréat en scénographie à l’Université Concordia constituent les principaux jalons de sa formation. Ces dernières années, la circulation de l’exposition Paysages-Vêtements a permis de présenter ce vaste ensemble à Montréal, Trois-Rivières, Québec et au Musée d’art contemporain de Baie-Saint-Paul. Elle vit et travaille à Deschambault et à Québec.