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La Galerie Bernard est heureuse de présenter l’exposition PAR AVION de l’artiste Éric Daudelin, du 29 septembre au 29 octobre 2016.

Comme autant de cartes postales, l’artiste a réalisé, au cours de la dernière année, plus de cent cinquante huiles sur carton de format identique. PAR AVION parce que le format de 10 x 10 cm lui permet de travailler partout autant au Québec qu’en Europe. Les lumières de Charlevoix, de Paris ou de Bruxelles, celles encore des falaises de la Côte d’Opale ne peuvent que laisser des traces.

Chaque carré est une hypothèse. Daudelin dit : Quand j’aurai réussi à répondre à l’hypothèse de départ, j’arrêterai de peindre. Pour l’instant, je continue, balloté entre angoisse et bonheur jubilatoire. Chaque carré naît d’une pulsion, d’un geste, d’un moment d’apnée, un vide, et le temps s’arrête un instant.

Jouer avec les couleurs pour fixer l’insaisissable, tel est le défi cent fois renouvelé. Jamais Daudelin n’a poussé aussi loin le contraste de couleurs, s’éloignant ainsi de sa palette habituelle, avec la maîtrise de la matière qu’on lui connaît. Il travaille ses huiles par couches fines pour obtenir une remarquable transparence. Depuis toujours, le carré sous-tend une grande partie de son oeuvre, le voici magnifié en multiples familles.

Infiniment grands, ces petits carrés, comme des marques ou des repères faits uniquement d’huile, de terre et de pigments, des mondes fluides à travers lesquels navigue l’émotion et pointe une certaine impertinence.

Il y aura bientôt quarante ans que Daudelin, quel que soit le médium utilisé, nous propulse dans un espace-temps qui n’appartient qu’à lui, cette fois galactique et cosmique, strié du passage d’étoiles, de comètes ou d’un fabuleux brouillard sidéral.

Éric Daudelin est né en 1948. Après des études en architecture, il se consacre d’abord à la photographie pour étendre ensuite le champ de sa recherche à la peinture et à la sculpture. De ses études en architecture, il retient la beauté du rapport entre la forme et la fonction; de son expérience de photographe, une manière de voir le grand dans le petit et de magnifier la lumière. On reconnaît dans ses recherches sa fascination pour l’organisation et les systèmes. Séduit avant tout par la matière et par les phénomènes naturels, c’est d’instinct qu’il mène son oeuvre, cherchant avec une grande économie de moyens à influer sur la manière dont on pose le regard puisque, pour lui, l’art est partout. Il observe de son oeil qui voit tout, extrait ses préférences et les trafique avec grande minutie de manière subtile. Pour lui, l’arrière d’un carreau de céramique inspire autant que l’avant : il faut savoir regarder.

Il travaille à Montréal, a profité de plusieurs résidences à l’étranger, expose au Québec autant qu’en Europe et participe à de grandes foires. On retrouve ses oeuvres dans les collections privées et publiques, dans les musées (MACM, MNBAQ, MBAC) et les bibliothèques (BAnQ, BNC, Bibliothèque municipale de Dijon.)