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Communiqué :  RICHARD CLOUTIER | STÉPHANIE L’HEUREUX

Exposition du 27 août au 26 septembre 2015

Vernissage le 26 août de 17h à 20h

La Galerie Bernard présente, du 27 août au 26 septembre, une exposition réunissant les œuvres de Richard Cloutier et de Stéphanie L’Heureux.

L’exposition nous fait découvrir les œuvres de Richard Cloutier et Stéphanie L’Heureux, deux artistes aux pratiques différentes mais qu’il nous semblait pertinent de présenter ensemble. Le choix de faire cohabiter dans le même espace, les œuvres de ces deux artistes nous a semblé, dès le départ, comme une évidence.

Richard Cloutier pratique une peinture inspirée de l’architecture et du plan, à travers laquelle il manifeste une véritable spontanéité et une grande poésie. 

Stéphanie L’Heureux, quant à elle, nous fait redécouvrir le plaisir du geste, renouant ainsi avec la capacité expressive et émotionnelle de la peinture.  

Richard Cloutier revisite l’abstraction géométrique en peinture, à travers le prisme de son vécu d’architecte. En puisant dans les codes et les procédés graphiques utilisés dans cette discipline, il s’applique à détourner ces techniques qui ne servent ici aucune construction définie, mais qui deviennent des balises organisationnelles pour l’application de la matière. Ainsi, ces structures semblent-elles flotter dans un espace où les couches accumulées témoignent des étapes de leur réalisation. À la croisée des chemins entre l’architecture et la peinture, ses toiles deviennent le lieu de rencontre du trait et de la couleur, de la figure et du fond. Inspiré par la Cité de la Culture de Galice de l’architecte Peter Eisenman, Richard Cloutier présente une série de toiles qui évoquent une certaine dualité entre la rigueur du tracé et la souplesse expressive de la couleur.

Stéphanie L’Heureux, dans son travail pictural, accorde une importance égale aux gestes créatifs et à l’œuvre finale. Sa pratique examine les composantes élémentaires du médium : la toile et la peinture et questionne la place du vide, l’équilibre des formes, le mouvement, la ligne et le plan. Sa démarche s’oriente vers une recherche de simplicité, de pureté, d’un retour à l’essence de la peinture. « Mon approche vise à susciter l’émotion avec un langage minimaliste », dit l’artiste. Le cercle, est un motif qu’elle développe, transforme et décline de multiples façons; il devient à la fois témoin du geste et trace de l’action posée. Son intérêt pour l’art primitif l’a amenée à approfondir ses recherches sur les techniques traditionnelles de teinture du tissu,  notamment sur l’indigo, couleur fascinante qui a traversé les siècles et qui est une culture à part entière. Ainsi allie-t-elle ses connaissances du textile et son intérêt pour les couleurs anciennes et naturelles en teignant ses propres toiles. La peinture de Stéphanie L’Heureux a quelque chose de méditatif, d’intemporel, de profond et d’essentiel. Ses recherches illustrent l’éphémérité de la vie et arrête dans un moment, un souffle : le temps.  

Un lien intéressant se crée dans leurs démarches respectives : l’accumulation pour l’un et la série pour l’autre. La peinture de Richard Cloutier se déploie dans la superposition de couches, l’artiste nous dévoile ainsi, la chronologie des interventions antérieures sur la toile. Le travail sériel de Stéphanie L’heureux, quand a lui, répète le motif du cercle inlassablement et calmement, tel un mantra.

Au-delà des ressemblances et des contrastes qui existent entre les œuvres de Cloutier et de L’Heureux, le dialogue se fait par les caractéristiques de la peinture en tant que médium et matière pensante, «Poser une action, l’examiner, porter un jugement, puis réagir à ce geste, il y a une accumulation de décisions » dit Richard Cloutier. Malgré leurs différentes manières d’aborder la peinture, il y a dans le travail de Richard Cloutier et de Stéphanie L’Heureux, une qualité, une douceur, une poésie ainsi que de nombreuses références, qu’elles soient architecturales, historiques ou culturelles.