Géza HERMANN

Géza Hermann conçoit des œuvres où il explore les espaces réel et spirituel de la toile. En effet, son processus créatif, fortement inspiré de la tradition alchimique, du Tai Chi et de l’art oriental, met en relation le travail de l’alchimiste et celui de l’artiste. La beauté est distillée et résulte d’un travail sur soi.

L’artiste explique sa démarche en ces termes : « L’alchimie est une science psychologique. Mes œuvres sont l’examen des réactions qui surviennent dans mon laboratoire intérieur, résultats de processus psychologiques, de l’alliance de matériaux subtils et de dessins d’observations. » Ainsi, le rôle de l’artiste est analogue au concept alchimique, puisqu’il agit comme transformateur et transmetteur du potentiel de la matière primitive.

Si l’on ne peut parler de « natures mortes », la nature reste au cœur de l’œuvre de l’artiste. En effet, qu’elle fasse office de sujet (Méditations florales, 2004, entre autres) ou de matériau (aménagement de jardins), un questionnement sur l’univers et la nature de l’être sillonne sa pratique. Maîtrisant plusieurs techniques, le corpus d’Hermann comprend des dessins, des peintures, des sculptures et du land art. Féru de l’usage des pigments fluorescents, il crée des œuvres qui se révèlent différemment à la lumière du jour et dévoilent leur univers dans la lumière noire. Son art est une expérience vécue par le spectateur et issu du vécu de l’artiste. Les œuvres d’Hermann se situent entre figuration et abstraction. Les formes sont évasives, courbes, ouvertes et épurées voire, calligraphiques.

Géza Hermann est né en Hongrie, en 1949. À l’âge de 7 ans, il est témoin de l’insurrection de Budapest contre les sévères politiques de l’URSS. Il consacre ses longues heures d’isolement à la pratique du dessin; c’est à ce moment qu’il décide de s‘orienter vers l’art. En 1956, Hermann quitte la Hongrie pour se réfugier au Canada. Après un bref passage à Halifax, c’est à Montréal que s’installe la famille; l’artiste y vit et travaille toujours aujourd’hui. À 16 ans, il devient l’apprenti du peintre russe Valentine Firsoff Shebaeff. L’Exposition universelle de 1967 incitera Hermann à voyager. Direction l’Europe, il séjournera quelques années en France, expérimentant la vie de bohème à Montmartre. Il voyagera au cours de cette même année en Allemagne, en Australie, en Grande Bretagne et en Hollande. À son retour, en 1969, fort des influences de Van Gogh, Kandinsky et Klee, Hermann développe sa pratique artistique.

Depuis 1973, il étudie le Tai Chi Chuan avec Tam Cheuk Ying. En 1986, l’artiste est diplômé en beaux-arts à l’Université Concordia. Il travaille alors avec Guido Molinari, Yves Gaucher, John Ivor Smith et Paul Neagu. L’année suivante, il complète sa formation à l’Université McGill en enseignement. Géza Hermann entame alors de 1993 à 2000 une carrière comme professeur d’arts plastiques au Protestant School Board of Greater Montréal en parallèle à sa production. En 2000, il décide de se consacrer entièrement à sa création artistique. Géza Hermann a également une pratique alliant l’aménagement paysager et le land art. Il fonde en 1987 The Alternative Landscaping Company. Il se spécialise dans la confection de jardins sculptés et zen et est récipiendaire de plusieurs prix. Il a d’ailleurs travaillé, en 1989 avec Ken Nakajima, concepteur du jardin japonais du Jardin Botanique de Montréal. L’artiste compte à son actif plusieurs expositions, tant au Canada qu’en Hongrie. L’exposition In Situ est d’ailleurs itinérante depuis 2009 ayant fait ses marques à Gatineau, Montréal, Szentendre (Hongrie), Saint-John et Hamilton (2014).

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